Résumé

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Questions

  1. Comprenez-vous la réaction de James Dunne de révéler à la presse et à la justice les agissements de son employeur ? Argumentez votre réponse – vous pouvez la nuancer.

Sa réaction me paraît justifiée. James Dunne n’a pas un avis positif sur les systèmes de surveillance de masses, alors travailler sur un de ces systèmes était inconcevable de sa part.

  1. Quel dilemme éthique concernant ceux qui travaillent sur la reconnaissance des images met en avant cette explication ? Qu’est-ce que cela implique par rapport à un certain nombre de problèmes éthiques ?

Le problème de la reconnaissance des images, c’est qu’elles permettent de faire des avancées et de créer de nouveaux systèmes intelligents, mais ils peuvent aussi être utilisés d’autres façons, tel que pour des systèmes de surveillance de masse.

L’éthique, dans ce contexte, peut être définie comme une réflexion sur les principes et les valeurs guidant les actions humaines, afin d’assurer que leurs conséquences respectent le bien-être et les droits de tous, tout en anticipant les problèmes possibles.

Il n’y a pas de solutions parfaites aux problèmes éthiques, qui conviennent à tout le monde.

  1. Vu cet exemple concernant la reconnaissance des images, celui de James Dunne et celui d’Edward Snowden (cf. note 3), comment définiriez-vous ce qu’est l’éthique ?
MoraleEthique
La morale oppose :
- le bien et le mal
- Ce qui est juste, ce qui est injuste
- Ce qui est acceptable/inacceptable
L’éthique oppose:
- un acte bon d’un acte mauvais
La morale est universelle et absolue, elle dépend des individus et des époques.

Ex. le blasphème il y a quelques siècles
L’éthique est personnelle et dépend des circonstances, du contexte.
L’éthique repose sur une échelle de valeurs morales, qui est personnelle.
En société, l’éthique permet les compromis.

Les quatre ordres de Comte-Sponville

  1. Qui détermine d’un point de vue technique ce qui est possible ou non de faire ? (2 ou 3) En fonction de quoi ? (1 = un ordre)

Les techniciens, scientifiques et les économistes.

C’est l’ordre Technico-Scientifique-économiste.

  1. Qui détermine si faire ceci ou cela est autorisé ? (1 ou 2) En fonction de quoi ? (1 = 1 ordre)

Ce sont les législateurs, soit les députés et les sénateurs.

C’est l’ordre législatif, aussi appelé juridico-légal.

  1. Qui détermine s’il est bon ou mauvais de faire ceci ou cela ? (1) En fonction de quoi ? (2 = 2 ordres)

Ce sont chaque individu.

C’est l’ordre moral. Le comte de Sponville met l’éthique en dessous de la morale.

  1. Quel avantage peut-on trouver à cette façon d’envisager les choses ?

  2. Lors de la première tentative d’assassinat, une personne kantienne serait-elle de l’avis de Kaliayev ou de Stepan ou d’aucun des deux ? Pourquoi ?

Kant serait d’accord avec aucun des deux.

  1. Déduisez de vos deux réponses le ou les reproche(s) que l’on peut faire aux trois impératifs catégoriques de Kant et l’avantage qu’ils présentent.

Le problème de la morale kantienne, c’est que tout le monde doit être kantien, sinon cela ne marchera pas.


L’utilitarisme est utile quand on n’a aucune bonne solution. (ex. les liquidateurs à Tchernobyl, greffe d’organes, voitures autonomes)

Le problème est que cela peut dériver dans le mal, et les minorités auront des problèmes.


La mauvaise foi sartrienne

3.4.1 Théorie

Selon le philosophe français Jean-Paul Sartre (1905-1980), l’homme se définit par la somme des actes de sa vie. Il est une conscience libre en interaction avec les autres. Certes, il n’a pas choisi son corps, son milieu social ni son éducation, mais malgré tout, il doit composer avec ce que la nature, l’environnement ou ce que les autres ont voulu faire de lui, pour exercer sa liberté, en mesurer le prix, estimer sa valeur et ainsi gouter sa saveur. Selon Jean-Paul Sartre, la mauvaise foi consiste à faire comme si nous n’étions pas libres, elle désigne une tentative pour nous masquer à nous-mêmes notre liberté. On est donc de « mauvaise foi » quand on se ment à soi-même, quand on cherche des excuses pour nier ou faire mine d’ignorer l’évidence de sa liberté.

3.4.2 Exemple

Une personne vit seule. Elle est sensible au réchauffement climatique et fait attention à son impact sur l’environnement. Elle décide malgré tout d’acheter une grande maison qui logiquement demandera plus d’énergie que son petit logement actuel. Elle déclare : « De toute façon que je l’achète ou pas, cela ne changera rien puisque les États et les entreprises les plus pollueurs ne prennent pas de décision pour polluer moins et pour produire moins de CO2 ».

  1. En quoi cette personne est-elle de mauvaise foi ?

Car si tout le monde pense de cette façon, il n’y aura aucun effort. À l’inverse, si tout le monde fait cela, on verra du changement.

  1. À votre avis, l’argument de cette personne est-il éthiquement recevable ? Pourquoi ?

En éthique, on doit toujours reconnaitre qu’on est responsable de sa décision.


Quelques dilemmes

Un de mes assistants m’a fait part de la maladie très grave d’un de ses enfants… Il cumule les fautes professionnelles pendant un an et vient de faire perdre un contrat à l’entreprise.

Question : Le licenciement est légal, est-il éthique selon vous ?

  1. Oui ?
  2. Non ?

 Un grand nombre de personnes achètent de nouveaux téléphones portables ou ordinateurs alors que ceux qu’elles possèdent fonctionnent encore et ce en connaissant le mode de fabrication de ces appareils : salaires très faibles des personnes (parfois des enfants) qui les fabriquent ou qui extraient des matières premières pour les produire, conditions de travail extrêmement difficiles dans les deux cas, augmentation de la pollution, etc.

Question : Selon vous, acheter ces nouveaux appareils alors que les anciens ne sont pas défectueux, est-ce un comportement éthique ?

  1. Oui ?
  2. Non ?

Un employé dans une entreprise anglaise a volé 1000 livres. Son patron lui accroche un panneau marqué voleur autour du cou et l’amène au commissariat. Le voleur est condamné pour le vol et le patron est condamné à 13 000 livres de dommages et intérêts pour humiliation.

Question : Selon vous, lequel des deux a le comportement le moins éthique ?

  1. L’employé
  2. Le patron

Voici quelques considérations de Clément Choisne, jeune ingénieur de Centrale Nantes, lors de son discours de remise de diplôme le 30 novembre 2018. Il a choisi de parler de son dilemme : « Comme bon nombre de mes camarades, alors que la situation climatique et les inégalités ne cessent de s’aggraver, que le GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) pleure et que les êtres se meurent : je suis perdu, incapable de me reconnaitre dans la promesse d’une vie de cadre supérieur, en rouage essentiel d’un système capitaliste de surconsommation. […] L’éthique, c’est ce que doit retrouver l’ingénieur pour ne pas perpétuer les erreurs du passé et du sacro-saint progrès qui devrait et pourrait toujours nous sauver. […] Quand sobriété et décroissance sont des termes qui peinent à s’immiscer dans les programmes centraliens, mais que de grands groupes industriels à fort impact carbone sont partenaires de mon école, je m’interroge sur le système que nous soutenons. Je doute, et je m’écarte. »

Question : Comprenez-vous son dilemme ? Pour quelles raisons ?