Préambule

Combien de personnes affirment pouvoir réguler facilement leurs émotions ?

58% du groupe pensent qu’ils peuvent réguler facilement leurs émotions


Homo sentiens

Stéphanie Hahusseau, dans Tristesse, peur, colère, agir sur ses émotions (2011) : Nous sommes autant des Homos sentiens que des Homos sapiens.

Normal que nous soyons touchés, émus, que nous ressentions des émotions positives : la joie, la surprise, l’amour.

Ou **négatifs : La tristesse, la peur et la colère.

Nous ne pourrions pas vivre sans émotions, il s’agit donc de les connaitre et d’apprendre à les réguler.

Les émotions fondamentales et secondaires

Six émotions fondamentales

Mises en évidences par le psychologue Paul Ekman :

  • joie
  • surprise
  • tristesse
  • peur
  • colère
  • dĂ©gout

Des émotions secondaires

Parfois plus complexes à identifier, pouvant résulter de la combinaison d’émotions de base.

Ex : honte comportant de la colère et du dégout envers soi

Expérimentées à différents degrés selon son vécu. Parfois en réaction aux émotions fondamentales.

Ex. culpabilité liée au fait d’être en colère


Travail en groupe : entre plaisir et insatisfaction

Travail en groupe : situation propice à faire émerger des émotions négatives, car rassemblant des membres.

  1. Ayant chacun leur personnalité
  2. Poursuivant des objectifs plus ou moins différents
  3. Étant dans un état émotionnel passager plus ou moins positif
  4. Vivant un quotidien plus ou moins facilitateur

Or, on ne vient pas au travail vierge de toute émotion.

Enquêtes effectuées auprès d’étudiants : un certain plaisir à travailler en groupe, mais avec une certaine insatisfaction.

Facteurs récurrents expliquant une implication faible ou moyenne :

  • Un trop grand nombre de participants dans l’équipe
  • Une timiditĂ© personnelle / un manque de confiance en soi / des difficultĂ©s Ă  s’affirmer
  • Une impossibilitĂ© Ă  se faire entendre dans le brouhaha
  • Une indiffĂ©rence Ă  l’égard du thème de travail
  • Des rĂ´les mal distribuĂ©s dans l’équipe, tout le monde ne trouve pas sa place
  • Une opposition au fonctionnement du groupe jugĂ© inefficace
  • Un intĂ©rĂŞt pour le travail en groupe, mais des affinitĂ©s faibles avec les autres membres du groupe.

On retrouve dans ces facteurs trois écueils courants du travail en groupe :

  • bruit, bavardage gĂ©nĂ©rant de la fatigue
  • mise au travail plus lente, manque d’efficacitĂ©
  • HĂ©tĂ©rogĂ©nĂ©itĂ© de l’implication dans le travail.

Pourtant, les productions des étudiants issus du travail en groupe peuvent être très réussies, et souvent valorisées par l’institution. Deux hypothèses :

  • On confond d’une part “objectif” et “prĂ©alable” : Professeurs et Ă©tudiants regrettent que les Ă©tudiants ne sachent pas travailler en groupe, alors que c’est justement un objectif d’apprentissage, notamment en 1ʳᵉ annĂ©e
  • On confond d’autre part “objectif” et “tache” : Les Ă©tudiants sont focalisĂ©s sur ce qui est Ă  produire, alors que l’objectif est d’apprendre.

Analyse de ses émotions pour mieux se connaitre

Influence du vécu

Notre vécu personnel fait que nous ne ressentons pas nécessairement de la même manière les évènements.

Mieux se connaitre

Essayer de mieux connaitre ses tendances, ses difficultés et ses maladies émotionnelles permettent d’avoir plus de prises sur ses émotions négatives, sachant que rien n’est jamais figé : on est évidemment susceptible d’évoluer.

Découvrir ses tendances émotionnelles actuelles

  • Positif : 35
  • NĂ©gatif : 84
  • Surprise : 66

Conclusion : C’est la merde

Si nos scores P sont régulièrement supérieurs aux normes indiquées, nous avons un profil émotionnel de personnalité appelé “extraversion” .

Si nos scores P sont régulièrement en dessous des moyennes, nous avons un profil d’introverti

Si notre score N est régulièrement supérieur aux fourchettes indiquées, “neurotiscime”, “hypersensibilité” .

Découvrir son profil émotionnel : Suis-je extraverti ?

Introversion :

  • Hommes : < 12
  • Femmes : < 14

Extraversion :

  • 18

  • 19

Les ĂŞtres extravertis

Ils éprouvent d’avantage d’émotions positives. Ils sont plus insouciants, ils aiment l’action. Il semblerait qu’ils dénient les expériences négatives.

L’extraversion est une dimension qui s’atténue avec l’âge, comme si jeune, on avait besoin de multiplier les expériences sans trop s’en faire.

Dans les entreprises où l’on privilégie celles et ceux qui parlent fort.

Les ĂŞtres introvertis

Leurs comportements sont assez inhibés, ils fuient les rencontres, aiment les choses prévues, bien organisées.

L’introversion n’est pas mauvaise en soi. Elle a ses corollaires positifs : les introvertis sont des gens généralement fiables, posés, réfléchis. Ils sont aussi plus persévérants.

Cela coute souvent plus d’efforts à l’introverti de travailler en groupe. Mais comme il aime être au calme.

Suis-je hypersensible ?

Résultat : 24

Tendances :

  • Hommes : > 15
  • Femmes : > 17

Inconvénients

Les personnes hypersensibles éprouveraient plus d’émotions négatives, seraient plus facilement nerveuses, irritables, stressées, de mauvaise humeur.

Le manque de stabilité, de calme, de confiance et de contrôle émotionnel ne saute pas forcément aux yeux de l’interlocuteur. Mais cela induit qu’elles s’évaluent mal et que les situations de compétition diminuent souvent leur niveau de performance.

Pour lutter contre le stress, elles fuient souvent les problèmes, ou croient en être à l’origine, ce qui induit encore plus d’émotions négatives.

Avantages

Elles sont plus sensibles, passionnées, empathiques et avec des facultés de remémoration supérieures.

Par ailleurs, on devient plus stable émotionnellement avec l’âge.


En résumé

Déceler ses tendances émotionnelles permet de mieux savoir où on en est. Quand ses tendances aux émotions positives ou négatives sont stables dans le temps, on parle de profil.

Il n’y a pas de profil bon ou mauvais en soi. C’est quand son profil fait souffrir que des stratégies sont nécessaires. Déterminer son profil permet de mieux se connaitre et d’agir. Il faut essayer de croitre ses émotions positives, ou de réguler les émotions négatives :

  • en les relativisant
  • en cherchant des solutions
  • et en analysant ce sur quoi on peut agir.

Les biais

On peut aussi apprendre à identifier ses “erreurs de pensée”. Ce sont des raccourcis psychologiques que l’on emprunte pour gagner du temps lorsqu’on veut se faire une opinion rapide d’une situation.

Mais ces erreurs poussent à tirer des conclusions partielles, hâtives, et donc souvent erronées qui peuvent causer des problèmes au sein d’un groupe de travail

Exemples

  1. Le catastrophisme : Imaginer les conséquences dramatiques d’un évènement mineur.
  2. La pensée en tout ou rien : Voir les choses sans juste milieu ni équilibre
  3. La personnalisation : S’attribuer des choses qui ne sont de son ressort, et ce, de manière disproportionnée.
  4. La sur-généralisation : Tirer des conclusions globalisantes d’une situation ou d’un élément spécifique de la situation.
  5. L’inférence arbitraire : Tirer des conclusions d’une situation sans preuves manifestes.
  6. Le raisonnement émotionnel : Considérer comme vrai tout ce que l’on ressent, surtout lors d’une situation stressante où l’on a du mal à penser intelligemment.